14-05-2010 : L’UCV 11ème GP Volvo à Reischtett
Horn s’est mis à l’abri
Sous une pluie battante qui a sérieusement compliqué les conditions de course, l’Eckwersheimois Laurent Horn a fait le nécessaire pour tuer très vite le suspense, dans une épreuve longue de 80 km et marquée par 21 abandons !
La Pédale Rhénane de Reichstett va finir par être intimement convaincue que le sort s’acharne sur elle. Ces trois dernières années, des trombes d’eau se sont abattues sans discontinuer sur le circuit de son traditionnel Grand Prix.
La 11e édition n’a, hélas pour les coureurs et les organisateurs, pas échappé à la règle. « On n’est vraiment pas verni, souffle Daniel Barth, le président du club local. On a beau modifier les dates, cela ne change rien ! Avec ce froid, les muscles des participants sont forcément tétanisés. »
Parmi les 55 athlètes inscrits à la course réservée aux 2e et 3e catégories ainsi qu’aux juniors, neuf ne se sont tout simplement pas présentés sur la ligne de départ, tandis que 21 ont dû abandonner au cœur de la bataille. Victime d’une chute peu après la mi-course (80 boucles de 1 km), le Haguenovien Pierre-Henri Jung fait partie de ceux pour qui l’après-midi a tourné au calvaire.
« Risques de chute »
Laurent Horn, vainqueur de cinq des six premiers sprints intermédiaires – l’épreuve en comptait huit en tout – a rapidement posé sa patte sur le Grand Prix de Reichstett. Favorisé par une équipe dont la cohésion a sauté aux yeux hier, l’Eckwersheimois de 26 ans a su s’extraire du peloton dès qu’il l’a fallu, pour dominer de la tête et des épaules le classement par points, avant de relâcher la bride sur la fin.
« J’ai la chance d’avoir de supers coéquipiers, précise le lauréat. Nous étions en surnombre sur cette compétition. Pour ma part, je me sens plutôt à l’aise par ce temps, même si c’est parfois difficile à gérer moralement. Les deux premiers sprints m’ont mis en confiance. »
S’il avoue avoir ressenti « des crampes dans les dix derniers kilomètres », Laurent Horn n’a jamais laissé planer l’ombre d’un doute sur l’issue des débats. Le Bas-Rhinois a surtout pris toutes les précautions nécessaires pour éviter de mettre en péril son intégrité physique. « Avec cette pluie, il faut faire très attention, observe-t-il. Dans les virages, les risques de chute sont nombreux. »
Rendez-vous dans dix jours
Thierry Fohrer – l’ancien président de Laurent Horn lorsque ce dernier évoluait à Eguisheim – a attendu le dernier sprint pour officialiser définitivement sa deuxième place. Du haut de ses 42 ans, il se positionne lui aussi idéalement dans le challenge Christian Amann, qui comporte trois manches organisées en hommage à l’ancien coureur de Vendenheim décédé accidentellement en début d’année.
La deuxième épreuve se déroulera dans une dizaine de jours à Mundolsheim. Le climat sera peut-être plus clément…