Quelques 300 coureurs à Brumath… La vraie ouverture de la saison bas-rhinoise a bel et bien lieu sur les hauteurs de la ville, préparée par l’UC 1920 Vendenheim, au grand complet pour accueillir toutes – ou presque – les catégories de routiers. Un beau parcours de début de saison… que dis-je! Un beau parcours tout court qui autorise plusieurs variantes stratégiques, lesquelles ont été mises à l’épreuve durant toute cette journée.

A commencer par les Pass’Cyclisme, levés une heure plus tôt et pour certains encore en pyjamas noir et gantés, tant la fraîcheur enveloppait encore la campagne environnante. Ça secouait le paletot dans l’une ou l’autre fausse côte du circuit (mais de vrais faux-plats), muscles raidis par la température et/ou ramollis par six mois d’hiver. Une demi-douzaine de bons hommes prenant cependant le large, réglée par un de ceux qui vont toujours vite quand il s’agit de l’emporter, ce que fit sans se faire prier Stéphane Moutoueig de l’AC Savernoise.
A l’inverse, le minime Charly Guth de la Steigeoise, secouant lui le vélo, parvint à se libérer bien avant le … rond point de l’arrivée, savourant ainsi à cet endroit le plaisir de l’arrivée solitaire en lieu et place du stress de ces aînés, mais ça on le verra plus tard. Sur le podium, outre un jeune d’Outre-Rhin, se présente en 3e

position, le jeune Adrien Perche, du club local, dont tout porte à croire que de jolis sauts lui sont permis, la barre va gagner en hauteur d’ici les prochaines semaines, tant l’allure est là.
En catégorie cadets, le vosgien d’Ostwald, JF Bentz, fort de deux victoires acquises depuis l’ouverture, était… le gamin à battre et tant mieux pour le spectacle puisque cette rivalité sportive a généré quelques passes d’armes avant que la ligne bleue par de-là Saales et St Dié ne disparaisse à l’horizon pour le premier nommé, distancé sur le final par le mulhousien Pierre Marie Chatelain, lequel s’octroyant ainsi la blanche de l’arrivée et une bien jolie victoire. Auparavant, le pistard lauterbourgeois Jean Sam Iffrig avait fait tinter les grelots l’espace d’un trop court tour, mise en jambes printanière pour celui dont attend un tout autre vacarme l’été prochain… A bon entendeur.
Le décor était planté pour l’épreuve phare mais toujours aussi frais, voire froid pour nos 2 et 3 caté! Ça toussotait gras aux abords du départ…. Dites 133, entonnèrent nos commissaires sur le coup de 15 h. 30… Déconcertés par cet humour inattendu, nos effectivement 133 pèlerins, dossards pliés ou non, décampèrent comme une volée de pigeons et entamèrent les premiers tours sur les chapeaux de roues… en titane, en carbone mais assez rapidement… « c’est la ouate que j’préfère », semblaient confesser quelques paires de quadriceps par de-là les monts de Rottelsheim…. C’est que ça chauffait dur dans la tranchée, fallait pas languir quand le peloton s’étirait dangereusement, du bleu, du jaune… Alex Brandt (VC Ste Croix en Plaine) tentait le cavalier seul mais Loïc veillait au grain … de sable, à même d’enrayer la haute stratégie locale devant favoriser un fédinois. Mais nous dûmes tous attendre le dernier rond-point, taillé sur mesure pour notre Baugé alsacien dont sa modestie m’oblige à taire le nom, lequel déploya opportunément la grande échelle, propulsant, bien en selle, Loïc Cavalier, le bien nommé, pour achever son galop victorieux!

Alain Vigneron