23-10-2009 : [FASO 09] 1ère étape
L’atterrissage est rude, au soir de cette 1ère étape du 23ème Tour du Faso, disputée entre les localités de Kokologho et Boromo, situées sur l’axe Ouagadougou- Bobo Dioulasso, tant les espoirs du team Françor, au regard des performances individuelles de chacun de ses membres en 2009, semblaient raisonnables voire réalisables.
La veille, l’acheminement entre Strasbourg et la capitale burkinabée avait pourtant déjà offert son lot de surprises : bonnes, mauvaises mais surtout éprouvantes, qui ont oscillé entre l’annulation du voyage pour cause de surbooking par la compagnie aérienne, l’inscription arrachée de haute lutte sur une liste d’attente, l’embarquement in extrémis et le malaise vagal d’un coureur.
Tout cela n’avait pas forcément été facile à digérer, et ne constituait cependant rien en comparaison de cette étape qui sonne probablement le glas des rêves de victoires finales en individuel et par équipe.
En cause : les conditions de course avec la chaleur accablante et l’état déplorable de certaines routes, mais celles-ci sont connues de chaque participant et s’imposent à tous, sans distinction.
Non ! Le véritable problème de cette première bataille aura été le rythme infernal imposé par l’équipe du Maroc, grand vainqueur de l’édition 2007.
Tout avait pourtant bien démarré, avec la sarabande frénétique des voitures ou plutôt guimbardes suiveuses, officielles ou non, avec ou sans fonction définie, dans une succession interminable de dépassements périlleux ou de queues de poisson qui ne disent pas leur nom mais qui, étrangement, n’entraînent ni vociférations ni échanges d’amabilités. Il s’agit bien du Tour du Faso, avec son folklore et ses approximations.
Une fois passées les quelques minutes nécessaires à la réacclimatation, tout le monde prend conscience que la course a débuté sur des bases très (trop ?) élevées, les compteurs affichant entre 50 et 70 km/h.
Les attaques se succèdent et les Marocains n’attendent que 3 petits quarts d’heure pour déclencher celle qui s’avèrera décisive.
Julien Navarro, le « rookie » du team Françor, saisit sa chance et accroche le bon wagon, tandis que Julien Tomasi et Mickael Schnell, qui se sentaient pourtant en jambes, se laissent piéger et demeureront parmi les poursuivants jusqu’à l’arrivée.
A l’avant, les Marocains impriment le rythme à coups d’accélérations brutales, à peine gênés par d’ambitieux Camerounais au statut quasi-professionnel. Sous contrat avec la Société Nationale des Hydrocarbures, leur vie est conditionnée par la pratique du vélo. Payés et équipés par la SNH, ils se révèlent, année après année, de grands animateurs du plus célèbre des Tours cyclistes africains.
A force de coups de boutoir successifs, Julien Navarro finit par lâcher prise, victime d’un coup de chaleur et de la détermination marocaine.
Les Camerounais perdent leur leader, Teguimaha, sur crevaison, tandis qu’à l’arrière, le groupe des poursuivants se délite en petites unités qui se font et se défont en fonction des initiatives des uns et des autres. L’état de décomposition avancée du bitume provoque une chute qui contraindra un coureur de Charleville-Mézières à l’abandon.
La victoire du jour se joue entre 2 Marocains et un Français de Montauban, Julien Schick, de La Reine Blanche. Ils s’échappent à 15 km de la ligne d’arrivée, le Montalbanais parvenant à résister aux assauts répétés des 2 lions de l’Atlas. Il leur fausse définitivement compagnie à la flamme rouge, et remporte une victoire significative. Il va désormais devoir défendre son maillot jaune avec ses équipiers, devant des Marocains survoltés et revanchards.
Quant à nos Alsaciens, ils finissent dans les limbes du classement, à plusieurs minutes du vainqueur. Il serait toutefois prématuré de les enterrer dès aujourd’hui car ils ne sont jamais aussi redoutables que quand ils sont blessés dans leur orgueil. Peut-être qu’enfin libérés d’un statut de favoris qui ne leur seyait guère, ils pourront se reconcentrer sur ce qui fait leur force : la maraude, l’embuscade et la victoire arrachée en force dans les derniers hectomètres, qui leur ont valu la crainte et le respect des autres équipes depuis 2003.
La veille, l’acheminement entre Strasbourg et la capitale burkinabée avait pourtant déjà offert son lot de surprises : bonnes, mauvaises mais surtout éprouvantes, qui ont oscillé entre l’annulation du voyage pour cause de surbooking par la compagnie aérienne, l’inscription arrachée de haute lutte sur une liste d’attente, l’embarquement in extrémis et le malaise vagal d’un coureur.
Tout cela n’avait pas forcément été facile à digérer, et ne constituait cependant rien en comparaison de cette étape qui sonne probablement le glas des rêves de victoires finales en individuel et par équipe.
En cause : les conditions de course avec la chaleur accablante et l’état déplorable de certaines routes, mais celles-ci sont connues de chaque participant et s’imposent à tous, sans distinction.
Non ! Le véritable problème de cette première bataille aura été le rythme infernal imposé par l’équipe du Maroc, grand vainqueur de l’édition 2007.
Tout avait pourtant bien démarré, avec la sarabande frénétique des voitures ou plutôt guimbardes suiveuses, officielles ou non, avec ou sans fonction définie, dans une succession interminable de dépassements périlleux ou de queues de poisson qui ne disent pas leur nom mais qui, étrangement, n’entraînent ni vociférations ni échanges d’amabilités. Il s’agit bien du Tour du Faso, avec son folklore et ses approximations.
Une fois passées les quelques minutes nécessaires à la réacclimatation, tout le monde prend conscience que la course a débuté sur des bases très (trop ?) élevées, les compteurs affichant entre 50 et 70 km/h.
Les attaques se succèdent et les Marocains n’attendent que 3 petits quarts d’heure pour déclencher celle qui s’avèrera décisive.
Julien Navarro, le « rookie » du team Françor, saisit sa chance et accroche le bon wagon, tandis que Julien Tomasi et Mickael Schnell, qui se sentaient pourtant en jambes, se laissent piéger et demeureront parmi les poursuivants jusqu’à l’arrivée.
A l’avant, les Marocains impriment le rythme à coups d’accélérations brutales, à peine gênés par d’ambitieux Camerounais au statut quasi-professionnel. Sous contrat avec la Société Nationale des Hydrocarbures, leur vie est conditionnée par la pratique du vélo. Payés et équipés par la SNH, ils se révèlent, année après année, de grands animateurs du plus célèbre des Tours cyclistes africains.
A force de coups de boutoir successifs, Julien Navarro finit par lâcher prise, victime d’un coup de chaleur et de la détermination marocaine.
Les Camerounais perdent leur leader, Teguimaha, sur crevaison, tandis qu’à l’arrière, le groupe des poursuivants se délite en petites unités qui se font et se défont en fonction des initiatives des uns et des autres. L’état de décomposition avancée du bitume provoque une chute qui contraindra un coureur de Charleville-Mézières à l’abandon.
La victoire du jour se joue entre 2 Marocains et un Français de Montauban, Julien Schick, de La Reine Blanche. Ils s’échappent à 15 km de la ligne d’arrivée, le Montalbanais parvenant à résister aux assauts répétés des 2 lions de l’Atlas. Il leur fausse définitivement compagnie à la flamme rouge, et remporte une victoire significative. Il va désormais devoir défendre son maillot jaune avec ses équipiers, devant des Marocains survoltés et revanchards.
Quant à nos Alsaciens, ils finissent dans les limbes du classement, à plusieurs minutes du vainqueur. Il serait toutefois prématuré de les enterrer dès aujourd’hui car ils ne sont jamais aussi redoutables que quand ils sont blessés dans leur orgueil. Peut-être qu’enfin libérés d’un statut de favoris qui ne leur seyait guère, ils pourront se reconcentrer sur ce qui fait leur force : la maraude, l’embuscade et la victoire arrachée en force dans les derniers hectomètres, qui leur ont valu la crainte et le respect des autres équipes depuis 2003.