24-10-2011 : LE FASO AU JOUR………le JOUR 3
Retrouvez nous tous les jours pour le résumé de l’étape du Tour grâce à notre envoyé (très spécial) Gabriel Di Grégorio……….
TOUR DU FASO 2011 : LE PARCOURS
1ère étape – vendredi 21 octobre 2011
Laye à Ouahigouya : 148,7 kilomètres dont trois tours sur un circuit de 5,2 km
2e étape – samedi 22 octobre 2011
Yako à Ziniara : 152 km
3e étape – dimanche 23 octobre 2011
Linonghin à Tenkodogo : 156 km
4e étape – lundi 24 octobre 2011
Tenkodogo à Zorgho : 90 km
5e étape – mardi 25 octobre 2011
Kokologho à Boromo : 128,5 km
6e étape – mercredi 26 octobre 2011
Boromo à Bobo-Dioulasso : 160 km
7e étape – jeudi 27 octobre 2011
Bobo-Dioulasso à Banfora : 85 km
8e étape – vendredi 28 octobre 2011
Bobo-Dioulasso à Pâ : 124,8 km
9e étape – samedi 29 octobre 2011
Boromo à Koudougou : 160 km
10e étape – dimanche 30 octobre 2011
Sapone à Ouagadougou : 107,6 km dont dix tours sur un circuit de 5,1 km
Distance de course : 1279,7 Km.
Les équipes
15 équipes participeront :
– 10 Equipes Africaines (3 équipes du Burkina, Côte d’Ivoire, Mali, Rwanda,Maroc, Sénégal, Togo et Niger)
– 5 Européennes (2 françaises, 1 allemande, 1 hollandaise et 1 Belge)
Le site officiel : http://www.tourdufaso.bf/
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23/10/2011
Etape 3 : Linoghin-Tenkodogo 143 kms
Grosse galère de connection aujourd’hui, sinon, tout va bien
A l’aube de cette 3ème étape ; les coureurs du team Franç ‘or ; plus connus au Tour du Faso sous le nom d’ « équipe Alsace » ; se préparent à une course attentiste ; controlée par les Burkinabés .
Ils s’apprètent à livrer bataille dans les ultimes kms , du coté de Tenkodogo ; là même où Julien Tomasi l’avait emporté en 2009 .
Contre toute attente , les « hommes intègres » se laissent griser par l’enjeu et se montrent assez indisciplinés . Ils sont les premiers à se lancer dans des attaques sans lendemain qui laisseront des traces en fin de matinée. Marc Durst se mèle à l’une d’entre elles, sans succès . Huit nouveaux coureurs tentent à leur tour leur chance, avec parmi eux Abdul Aziz Nikiema, 2ème au général.
L’initiative avorte alors qu’un Ghanéen , victime d’une chute’ plie littéralement son grand plateau et un hauban . Son mécanicien les redresse à l’aide d’une tenaille puis de ses pieds, « à l’arrache » mais le résultat ne souffre aucune discussion car le coureur finit par repartir.
L’Algérie, pas encore rassasiée par sa victoire d’hier, y va elle aussi de son couplet en mandatant Abdelasset Hanache, particulièrement motivé par le maillot de leader des points chauds qu’il porte déjà. Il se relève rapidement avant qu’un nouveau groupe , au sein duquel Tomasi parvient à se glisser , s’extraie du peloton avec autorité.
Les fuyards s’organisent et comptent jusqu’à 2 mn 20 sec d’avance. Julien Tomasi, à l’aise, tente de fausser compagnie à ses camarades de circonstance mais échoue. L’adrénaline monte au sein du peloton où les accrochages verbaux mais aussi physiques sont de plus en nombreux entre les Burkinabés et tous les autres. Ils sentent les forces les abandonner et commencent à céder sous la pression de l’enjeu.
Au moment de la jonction, le peloton se scinde en 2, 5 Alsaciens prenant place dans le 1er wagon , tandis que Thomas Dirwimmer, vaillant mais usé , s’accroche au 2ème, où figure également le maillot jaune. Les Burkinabés, fébriles, lâchent leur leader qui comptera jusqu’à 3 mn 30 sec de retard à quelques kms du but.
Puis 5 hommes prennent la poudre d’escampette alors qu’on aborde la digue où Cavalier s’est fracturé le poignet en 2009, victime d’une terrible chute. Le Fédinois, accompagné de Durst décidément très en jambes, se lancent à leur poursuite avec 7 autres coureurs, mais ne les reverront plus malgré une débauche d’efforts.
Wolff, auteur d’un remarquable retour dans les derniers kms, ne peut empêcher l’Algérien Abdelmalek Madani de l’emporter.
Les Burkinabés, auteurs d’admirables efforts depuis 3 jours, semblent désormais très éprouvés physiquement, ce qui explique certainement l’impression de débandade ressentie en fin de course.
Toutefois, Zidweiba Hamidou, devrait endosser la tunique de leader en lieu et place de son coéquipier.
Quant aux Alsaciens, une fois de plus bien placés, il leur faudra patienter encore un peu.
Gabriel
Encore un peu de patience…
À l’aube de cette 3 e étape, entre Linoghin et Tenkodo (143km), ; les coureurs du team Franç ‘or ; plus connus au Tour du Faso sous le nom d’“équipe Alsace” ; se préparent à une course attentiste ; contrôlée par les Burkinabés.
Ils s’apprêtent à livrer bataille dans les ultimes kilomètres, du coté de Tenkodogo ; là même où Julien Tomasi l’avait emporté en 2009.
Contre toute attente, les « hommes intègres » se laissent griser par l’enjeu et se montrent assez indisciplinés. Ils sont les premiers à se lancer dans des attaques sans lendemain qui laisseront des traces en fin de matinée.
Marc Durst se mêle à l’une d’entre elles, sans succès. Huit nouveaux coureurs tentent à leur tour leur chance, avec parmi eux Abdul Aziz Nikiema, 2 e au général.
L’initiative avorte alors qu’un Ghanéen, victime d’une chute’plie littéralement son grand plateau et un hauban. Son mécanicien les redresse à l’aide d’une tenaille puis de ses pieds, « à l’arrache » mais le résultat ne souffre aucune discussion car le coureur finit par repartir.
L’Algérie, pas encore rassasiée par sa victoire d’hier, y va elle aussi de son couplet en mandatant Abdelasset Hanache, particulièrement motivé par le maillot de leader des points chauds qu’il porte déjà.
Tomasi avec autorité
Il se relève rapidement avant qu’un nouveau groupe, au sein duquel Tomasi parvient à se glisser, s’extraie du peloton avec autorité.
Les fuyards s’organisent et comptent jusqu’à 2’20’’ d’avance. Julien Tomasi, à l’aise, tente de fausser compagnie à ses camarades de circonstance mais échoue.
L’adrénaline monte au sein du peloton où les accrochages verbaux mais aussi physiques sont de plus en nombreux entre les Burkinabés et tous les autres. Ils sentent les forces les abandonner et commencent à céder sous la pression de l’enjeu.
Au moment de la jonction, le peloton se scinde en deux, cinq Alsaciens prenant place dans le premier wagon, tandis que Thomas Dirwimmer, vaillant mais usé, s’accroche au deuxième, où figure également le Maillot Jaune. Les Burkinabés, fébriles, lâchent leur leader qui comptera jusqu’à 3’30’’ de retard à quelques kilomètres du but.
Un Durst très en jambes
Puis, cinq hommes prennent la poudre d’escampette alors qu’on aborde la digue où Cavalier s’est fracturé le poignet en 2009, victime d’une terrible chute.
Le Fédinois, accompagné de Durst décidément très en jambes, se lancent à leur poursuite avec sept autres coureurs, mais ne les reverront plus malgré une débauche d’efforts.
Wolff, auteur d’un remarquable retour dans les derniers kilomètres, ne peut empêcher l’Algérien Abdelmalek Madani de l’emporter.
Les Burkinabés, auteurs d’admirables efforts depuis trois jours, semblent désormais très éprouvés physiquement, ce qui explique certainement l’impression de débandade ressentie en fin de course.
Toutefois, Zidweiba Hamidou, devrait endosser la tunique de leader en lieu et place de son coéquipier.
Quant aux Alsaciens, une fois de plus bien placés, il leur faudra patienter encore un peu.
DNA 23/10/11
CHACUN RETIENT SON SOUFFLE
On se rappelle encore de l’étape d’hier, Yako-Ziniaré. Dans le camp burkinabé, ce fut la torpeur, l’inquiétude et les interrogations. A cette étape suivante, les Burkinabé ont tout donné pour tenir la tête bien hors de l’eau. En effet, la 3e étape, Nagréogo-Tenkodogo, longue de 143, 300km a poussé toutes les équipes à un sursaut d’orgueil. L’allure fut vive et les prétendants sérieux au sacre ont répondu présents du départ jusqu’à la fin. A la défaut de pouvoir écraser les Etalons porteurs de maillot jaune, l’Algérie signe, à Tenkodogo sa deuxième victoire par l’entremise de MadanAbdelmalek en 3h25mn15s. Bangba Zwinba, 3e à la première place donne la deuxième à Tenkodogo au Burkina. Cette course donne à la compétition sa meilleure moyenne du moment, 41,590km/h. Ce dimanche 23 octobre le ciel aurait finalement entendu les appels à la clémence du peloton. Le climat a été doux. Ceci explique cela. L’Algérie, comme motivée par le temps ambitionnerait dès le départ renouveler sa prouesse d’hier. Mais c’était sans compter avec es Camerounais, les Ivoiriens, les Français, les Allemands, les Hollandais qui, eux rêvent d’une première victoire. Chez les Burkinabé, les 18 coureurs ont eu une seule et simple consigne, contrer tout le reste du peloton. C’est d’ailleurs pour cela que les Etalons ont été de toutes les attaques. L’expérience malheureuse de la veille semble avoir servie. Cependant, ils n’ont pas pu empêcher l’Algérien, Hanach de prendre la part du lion au premier sprint intermédiaire à hauteur de mogtédo et le suivant à Zorgho. Sauf le point chaud de Koupèla l’a échappé, le Burkinabé Seydou Bamogo l’ayant devancé. Après ce sprint intermédiaire, les ténors sentant déjà la ligne d’arrivée, prennent les choses en main. 5 coureurs parviennent à prendre la clé des champs. Il s’agit de Rasmané Ouédraogo et Bangba Sidwinba pour le Burkina, de Téga Martinien (Cameroun), de Madani Abdelmalik (Algérie) et l’Allemand Roger Benjamin. Jouant la malchance, Rasmané Ouédroago connaîtra de multiples pannes et verra ses 4 autres compagnons se lances dans le dernier sprint sans lui. Madani, l’Algérien s’impose suivi de Bangba Zidwinba qui parvient à réaliser la meilleure affaire de l’étape ; Il passera la soirée tout de jaune vêtu. En plus du maillot jaune FADOUL-KABBAJ, il s’empare aussi du maillot vert LONAB, du maillot Assemblée nationale des premiers Burkinabé, et du maillot du Ministère de l’Agriculture qui récompense le meilleur africain. Il est également porter du maillot RFI. Difficile de faire mieux sur ce Tour. Ce lundi pour la 4e étape, les coureurs n’auront que 74km à courir. Pour sûr, il n’y aura pas de repos. Et si le temps est encore clément, les compteurs vont exploser. Mais il sera difficile de voir d’énormes changements.
Le Tour 23/10/11
Linonghin – Tenkodogo (143,3 Km)
C’est mon cinquième jour au Burkina Faso et je suis toujours aussi fascinée par cette abnégation qui fait la force des Burkinabés. Neuvième pays le plus pauvre au monde, ces habitants ont conservé une gentillesse naturelle que l’on ne retrouve plus dans certaines sociétés. Et je comprends mieux pourquoi ce pays est appelé le pays des Hommes intègres. Je ne dis pas qu’ils le sont tous, mais une bonne majorité des Burkinabés l’est. Toutes ces qualités, je les aperçois chez mon chauffeur, Ibrahim, qui, à chaque déplacement pour se rendre dans un départ d’étape, me fait visiter la ville et me raconte son parcours. Comme s’il souhaitait que je reparte avec une partie de ce pays que j’aime déjà. J’ ai d’ailleurs appris ce matin qu’il allait reprendre ses études en novembre: il s’est inscrit au concours d’élève-maître, lui qui avait du les abandonner faute de moyens financiers…( ce qui arrive malheureusement souvent)
Mais il avait tout de même tenu à avoir son BEPC.
Résumé du jour
Aujourd’hui, les coureurs ont disputé la troisième étape: Linoghin-Tenkodogo, 143,3 km.
Une étape qui, contrairement aux deux précédentes, n’a pas connu de nombreuses crevaisons. Normal, la route était en excellent état.
Très vite, pas de round d’observation, les attaques ont commencé à fuser! Un groupe de 9 coureurs se détachent et s’échappent, mais ils ne résisteront pas.
Car, aucun des quatre premiers de cette étape ne figurait dans cette échappée.
La machine algérienne est en marche, comme hier, c’est un fennec qui remporte l’étape. Et cette fois-ci, il s’agit de Abdelmalek Madani.
Les camerounais, l’une des meilleures équipes africaines, se réveillent enfin avec à la troisième place de Martinien Tega.
Fait marquant, le maillot jaune change d’épaule, mais il reste burkinabé: il s’agit de Hamidou Zidweiba.
TV5 23/10/11
UN CADRE EXOTIQUE BIEN CAUTIONNE
Qu’on soit un habitué ou un nouveau dans la vie au bivouac, on y prend goût bien vite et on s’en délecte. Pour sa première expérience, Jacques Palm, burkinabè portant un badge presse s’est dit impressionner par la qualité de la nourriture servi dans le bivouac. “Je ne m’y attendais pas” a-t-il lâché avec un air très radieux assis devant son plat bien copieux. Le bivouac a aussi enthousiasmé le coureur allemand Elmar hantzsch. “Le cadre est bien reposant. J’avais des appréhensions pour la douche mais mes doutes se sont dissipés quand j’ai vu les toilettes avec toutes leur propreté” s’est-il empressé de lancer. Que dire alors du coureur hollandais Jeroen Rombouts qui a trouvé l’idée du comité d’organisation géniale. “On n’a pas à parcourir une grande distance avant de s’étendre pour se reposer. Nous les européens, nous cherchons parfois ces cadres exotiques” a-t-il déclaré comme une magnificence. Le bivouac fait l’unanimité. On a beau cherché quelqu’un qui le fustigerait, on n’en a pas trouvé. Tous les habitants de ce quartier occasionnel en plein air ont aussi loué la sécurité qui règne en ce lieu car les vélos, bien que disposé en quinconce et dehors ne sont pas menacés. Cette expérience, beaucoup souhaite la renouveler. Ils seront encore servis car ils seront dans le même cadre deux fois à Boromo.
Le Tour 23/10/11